Prolongement de la revue du centenaire, zoom ce mois ci sur une nouvelle trajectoire singulière d’un dipômé Mines Nancy avec Denys Cordonnier (N78). On néglige trop la lecture des annuaires de l’Ecole. Lorsque l’on regarde l’annuaire de 1984 et que l’on arrive à la promotion 1978, on trouve des ingénieurs commerciaux et techniques, dans le gaz, l’électricité, la métallurgie, l’aéronautique, le nucléaire et l’informatique de plus en plus présente et… un étudiant Permanent mouvement ATD Quart Monde. Voici des armes à enquerre dirait-on en héraldique. Quel est le parcours de Denys Cordonnier ?

D’où vient-il ?

Denys est issu d’un milieu aisé de banlieue parisienne, d’une fratrie de 5. Son père est cadre financier, sa mère s’occupe de la vie familiale, tous deux ont des engagements associatifs. Il fait sa préparatoire à Sainte Geneviève. Dans ses représentations rien ne l’entrainait à vouloir intégrer polytechnique, d’autant plus et c’est là le premier pas de côté, qu’il est objecteur de conscience.

Une soirée du 17 novembre 1977, 7 copains vont à la Mutualité pour les 20 ans d’ATD Quart Monde (Aide à Toute Détresse qui deviendra Agir Tous pour la Dignité). Comment je connaissais ATD Quart Monde ? Mes parents avaient failli donner leur ancienne voiture à un permanent en 1974… Et là, le 17 novembre 1977, au milieu de 5000 personnes de tous horizons, dont beaucoup vivent la grande pauvreté et prennent la parole, je découvre que je ne connais rien à la pauvreté, ni à ceux qui la vivent, la combattent et la refusent. Cela fait tilt. J’enchaine avec 3, 4 rencontres sur Paris, et je découvre mon ignorance, ma réflexion murit.

Lui aussi s’enquiert…

Le Père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde, au rassemblement de la Solidarité et de l’Engagement organisé le 17 novembre 1977

Où va-t-il ?

Il réussit le concours et intègre les Mines de Nancy, là aussi, pas de haute lutte, il est sur la liste d’attente, mais voilà il y est ! En septembre 1978 il arrive à la gare avec ses valises, il faut trouver une chambre et une fois installé, que faire ? Il se rend à ATD Quart Monde et il comprend qu’il a tout à apprendre et nous y reviendrons.

Comme pour beaucoup d’élèves, un moment marquant est le stage ouvrier. En février et mars 1979, Denys Cordonnier effectue le sien à la mine de charbon de Freyming-Merlebach. Il faut dire l’importance donnée au rôle du stage à l’époque : un compte-rendu journalier doit être rédigé. Un séminaire à mi stage réunit tous les étudiants aux Prémontrés à Pont-à-Mousson pour des journées de travail avec des sociologues afin de donner des outils d’analyse nécessaires aux futurs ingénieurs : que vivent les ouvriers au travail ? De quoi suis-je témoin ? Qu’est-ce que j’en apprends ? Cet apprentissage donnait beaucoup de sens au stage, en liant les outils de la sociologie et de l’économie, à la vie réelle.

Mais cette époque génère beaucoup d’inquiétudes pour les ouvriers mineurs et sidérurgistes lorrains, quant à l’avenir des emplois. Le 23 mars 1979, la CGT organise à Paris « La marche pour la vie ». Elle reçoit le soutien de nombreuses organisations et de la radio pirate Radio Lorraine Cœur d’Acier, radio qui connaîtra un grand succès. Environ 80 000 manifestants vont ainsi affluer, accueillis par au moins autant de Parisiens. Le jeune Denys s’interroge : Où est ma place, en ce dernier jour de mon stage ouvrier ? Avec les manifestants à Paris ? Ce serait une belle occasion de poursuivre l’apprentissage du stage. Ou avec les ingénieurs responsables de la Mine, au restaurant avec nappe blanche ? Ils y ont invité les 5 élèves ingénieurs pour un temps d’échange au terme de leur stage ouvrier. Dilemme.

Denys Cordonnier trouve la 3e voie ! Il décide d’aller au déjeuner gastronomique, mais d’y faire la grève de la faim (juste le temps du repas !) pour s’associer aux mineurs en grève. Il s’empresse de communiquer cette magnifique idée à ses collègues… qui ne le suivront pas. Il sera donc le seul à ne pas déjeuner et, expliquant son geste dès le début du repas, sera agréablement surpris du respect manifesté par ses collègues et ses ainés, et de la qualité des échanges sur le stage ouvrier et sur la manifestation nationale à Paris.

Manifestation dans les rue de Paris, contre des licenciements, le 23 mars 1979. © AFP

Une autre expérience forte va avoir lieu lors d’un chantier d’été en 1979 au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde (en photo la tranchée des fondations d’une école dans le village de Nenmeni). Temps de découverte de la beauté et de la misère de l’Inde. Mais aussi, temps de travail sur un chantier au sein duquel ce sont les hors castes (les plus exclus en Inde) qui dirigent et expliquent aux jeunes étudiants européens comment travailler. Reconnaissance du savoir des hors castes et apprentissage d’une posture par les européens « au service de », vont de pair. En Inde, le groupe de jeunes européens est accueilli par ces mots : « Vous venez ici pour apprendre de l’Inde. Pour connaître l’Inde il faut connaître les villages. Pour connaître les villages il faut rester. Pour rester dans un village, il faut y travailler.« 

Ainsi, en 1979, le début de l’engagement de Denys Cordonnier à ATD Quart Monde s’est trouvé renforcé, alimenté par le stage ouvrier dans la Mine et par le chantier d’été en Inde.

Qu’est-ce qu’ATD Quart Monde ?

Comment cette organisation se présente-t-elle ? ATD Quart Monde rassemble celles et ceux qui veulent s’engager pour mettre fin à l’extrême pauvreté et construire une société plus juste, qui respecte les droits fondamentaux et l’égale dignité de toutes et tous. Fondée en 1957 par Joseph Wresinski, ayant connu lui-même la grande pauvreté, et des habitants d’un bidonville de Noisy-le-Grand et aujourd’hui présent activement dans plus de 30 pays, ATD Quart Monde est un Mouvement international non gouvernemental et sans affiliation religieuse ou politique.

Au sein d’ATD Quart Monde et à ses côtés, quatre types de personnes contribuent à détruire la misère et l’humiliation permanente qui y est liée :

  • les « militants Quart Monde » : connaissant eux-mêmes ce que c’est que de vivre dans la misère et l’exclusion, ils inspirent les combats, les actions et la pensée d’ATD Quart Monde, et ils y contribuent activement. Sans eux, on agirait « pour », au lieu d’agir ensemble.
  • les volontaires permanents : ils sont peu nombreux, 400 en tout dans le monde, sont rémunérés au SMIC (quels que soient les diplômes et les responsabilités), et, davantage qu’un « métier », ont un « engagement » assez radical de quelques années ou de toute une vie.
  • les alliés : leur engagement est bénévole et lié à leur ancrage dans la société (travail, quartier, autres engagements) : ils aident activement le Mouvement à transformer les rouages de la société et à mobiliser l’opinion publique pour cela.
  • les amis et financeurs : ils soutiennent financièrement et font écho aux transformations nécessaires et en-cours, pour un monde qui sache mieux ne pas exclure et ne pas humilier. Beaucoup d’entre eux sont aussi des adhérents de l’association.

Revenons à la visite de Denys Cordonnier, à Nancy en septembre 1978, au local d’ATD Quart Monde : d’emblée, il fait part de son envie d’agir dans la bibliothèque de rue, une action dans le quartier de « La Californie » à Jarville. Mais Michel, le responsable, lui dit : « Calme-toi, il faut te former, il faut y aller pas à pas pour ne pas faire de dégâts« . Il apprend la patience. Il comprend progressivement que de même qu’on ne s’improvise pas constructeur de ponts (des ingénieurs se forment pour cela !), lutter contre la misère ne s’improvise pas non plus. Surtout si l’on vise à détruire la misère (l’objectif d’ATD Quart Monde), et non pas à la soulager. Par exemple il y a bien des formes d’aide alimentaire qui sont ponctuellement et matériellement utiles, mais souvent au prix d’humiliations, comme si la fierté de « nourrir sa famille » se réduisait à « recevoir à manger ». Mais inventer les chemins pour que personne ne soit obligé de quémander l’aide alimentaire, relève d’autres stratégies et d’autres modalités d’actions, à de nombreux niveaux. « Au fil des semaines et des années, dit Denys, j’ai appris qu’en matière d’accès aux droits et d’ingénierie sociale, la bonne volonté ne suffit pas« .

Et il ajoute : Il m’est difficile de résumer 40 ans d’engagements en quelques phrases. Mais je peux souligner deux fondamentaux que j’ai appris et pratiqués :

  1. L’expérience de ceux qui quotidiennement résistent à la misère est nécessaire pour la vaincre. Ceux qui vivent la misère doivent être présents et reconnus à la table des décideurs.
  2. Vaincre la misère nécessite systématiquement d’agir à deux niveaux : aux côtés de ceux qui la vivent et aux côtés de « la société » qui elle-même doit inventer des pratiques et des modalités pour un vivre ensemble qui n’exclut personne.

Tout un programme ! Alors il va utiliser ce que l’Ecole lui a le mieux appris : apprendre à apprendre. Et apprendre des autres, de l’expérience des autres.

Une des premières rencontres marquantes fut avec Madame Bauer, qui était une « militante Quart Monde« , elle avait 50 ans et j’en avais 20. Je découvre au fil des mois qu’elle est vue comme une grande dame dans son quartier car elle sait être présente auprès de ceux qui sont moqués et trop isolés et elle sait agir lors de conflits de voisinage. Ce que j’apprends par elle, bien plus tard, lorsque des liens de confiance se sont tissés, c’est que dans le temps, elle a eu 12 enfants, tous « placés », et qu’elle était dès le matin avec sa bouteille place de la cathédrale. Ce qu’elle m’a appris de fondamental, par sa vie, c’est qu’il n’y a pas de fatalité, que de personne on ne peut se permettre de penser « Il est irrécupérable« , et que toute personne, toute, est une personne-ressource pour la société. Dans le fond, l’enfant en échec scolaire sait beaucoup de choses sur les conditions pour que tout enfant puisse apprendre. Et le chômeur de longue durée en sait long sur ce qu’apporte le fait d’avoir un travail et comment l’organiser pour que même le moins qualifié puisse y apporter utilement sa pierre.

Pendant et juste après l’Ecole, à Nancy, Denys Cordonnier s’investit dans diverses actions d’ATD Quart Monde et à sa sortie en 1981, pendant un an, il enseigne au centre de formation des aciéries de Pompey, auprès des apprentis et d’adultes en formation continue.

De 1982 à 1985, il effectue ses 24 mois de service national civil, qu’il prolonge d’un an supplémentaire, au sein d’ATD Quart Monde : d’abord à l’Institut de recherche et de formation d’ATD Quart Monde à Pierrelaye (95) ; puis dans une maison pilote de vacances familiales à Arbois dans le Jura : des familles y vivent leurs premières vacances qui sont aussi souvent l’occasion de se retrouver lorsque plusieurs enfants sont placés. Il participe ensuite à Nancy à la préparation et l’organisation du Forum Santé national avec 300 participants (personnes en précarité et professionnels de santé), à Nancy, intitulé « Le Quart Monde, acteur et partenaire » : par exemple, c’est lors de ce Forum, puis par une expérimentation à Nancy, que sont posés les préludes de la transformation de l’AMG (Aide Médicale Gratuite, logique de secours qui suppose de passer chercher au coup par coup un « bon » à la mairie…) en CMU (Couverture Maladie Universelle, logique de droit généralisé à tous).

Ce qui séduit Denys Cordonnier dans ATD Quart Monde, c’est cette manière de mener de pair d’une part une proximité sur un pied d’égalité avec des personnes en grande pauvreté et d’autre part des actions de transformation des rouages de la société dans tous les domaines (accès aux droits, école, culture, monde du travail, logement, médias, regard sur les pauvres et la pauvreté, etc…), que ce soit à l’échelon local, national ou mondial (ONU…). C’est décidé, il a envie de s’engager durablement, et choisit de le faire en tant qu’ »allié ».

Alors ? Et après ?

Alors depuis 1985, Denys Cordonnier est « allié » dans de nombreuses actions d’ATD Quart Monde. C’est notamment pour se donner le temps de cet engagement que pendant 15 ans, il travaille en parallèle à temps partiel, comme consultant.

En 2001, il crée l’EURL Valeur Plus et intervient comme facilitateur auprès d’entreprises, de pouvoirs publics, d’associations, de fédérations. Pourquoi cette démarche ? Pour rapprocher ses missions professionnelles et l’ambition d’ATD Quart Monde. Ses missions ? Aussi diverses que celles de tout artisan ! Avec un point commun : permettre que des acteurs bien différents relèvent ensemble le même défi et inventent ensemble des solutions concrètes. Prenons un exemple pour illustrer de quoi il s’agit. Pôle emploi s’était doté de comités de liaison départementaux, pour favoriser le dialogue entre cette institution (via des responsables) et les chômeurs (via leurs associations ou leurs syndicats). Or le constat était partagé : les comités de liaison ne fonctionnaient pas, ou mal. L’intervention s’est construite avec les uns et les autres (ensemble) puis s’est déroulée avec les uns et les autres : d’abord dans 6 départements pilotes pour identifier comment les difficultés étaient vécues localement et quelles pistes il fallait creuser. Puis au niveau national avec 100 personnes, au cours de journées interactives de co-constructions de solutions qui, pour 80 % d’entre elles, ont fait l’unanimité et ont été adoptées et portées par la direction générale. Résultat : l’amélioration du dialogue réel au sein des comités de liaison. Ce qui bien sûr ne signifie pas que les relations entre les chômeurs et Pôle emploi soient toujours excellentes : il reste encore de grandes marges de progrès.

Autres exemples d’interventions : permettre à des allocataires du RSA (Revenu de Solidarité Active), des travailleurs sociaux, des cadres et des élus de rénover une politique départementale d’insertion. Ou encore, permettre à 3 organisations patronales et 7 syndicats de salariés de coopérer pour « réussir la transition industrielle » au sein d’une Région. Et parfois c’est tout simplement au sein d’entreprises aux relations détériorées que se déroule une intervention, lorsqu’il s’agit de reconstruire des relations de confiance (entre direction, syndicats, salariés), ne serait-ce que pour pouvoir parler sereinement des désaccords… Accompagner de telles démarches, est-ce finalement si différent du métier d’ingénieur ?  

Facilitateur ? C’est avant tout générer des interactions pour construire ensemble…

 

Depuis 10 ans : Territoires zéro chômeur de longue durée

En cohérence avec ses missions professionnelles au nom de Valeur Plus, Denys Cordonnier poursuit son engagement au sein d’ATD Quart Monde. Zoom sur les 10 dernières années.

Janvier 2011 : nous nous retrouvons autour d’une même table, cinq personnes d’ATD Quart Monde qui connaissons bien les questions relatives à l’emploi : et si nous inventions « autre chose » pout lutter radicalement contre le chômage de longue durée ? Comment prendre le problème à l’inverse de d’habitude ? Comment raisonner comme pour l’école ? Celle-ci crée autant de places que d’enfants, alors par construction il y a une place par enfant, en principe une place adaptée. Comment créer autant d’emplois que de personnes qui veulent travailler ? Le dialogue à cinq était enclenché, puis à 20, à 50, à 200, parmi lesquels des chômeurs de longue durée, des employeurs, des syndicalistes, des associatifs, des élus, des responsables de politiques publiques, des acteurs de l’insertion, des engagés, des députés…

2014 : Quatre territoires de 5000 à 10000 habitants décident de mouiller la chemise en lançant des projets territoriaux « zéro chômeur de longue durée » sans en avoir encore les moyens. Denys Cordonnier s’investit et accompagne les premiers pas du territoire de la Communauté de Communes de Colombey-les-Belles et Sud Toulois, près de chez lui.

2016 : Une première loi d’expérimentation est votée à l’unanimité par les députés et les sénateurs, pour 5 ans, sur 10 territoires qui se lancent dans l’aventure opérationnelle. Elle apporte un cadre juridique, administratif, financier. La mobilisation locale et la mise en œuvre sont l’œuvre d’acteurs locaux. Denys y prend diverses responsabilités comme la présidence de La Fabrique en 2019, Entreprise à But d’Emploi créée dans le cadre de l’expérimentation. Une dynamique nationale s’enclenche, qui lie les 10 territoires. Denys Cordonnier est l’un des artisans majeurs du premier rassemblement national en 2018, à Thiers, avec 200 participants pendant 3 jours, dont bon nombre de salariés anciennement chômeurs de longue durée.

2021 : Une deuxième loi d’expérimentation est votée à la quasi-unanimité par les députés et les sénateurs, pour 5 nouvelles années (2021 – 2026) : 50 nouveaux territoires vont pouvoir rejoindre l’expérimentation.

Ce n’est pas le lieu ici de raconter tous les tenants et les aboutissants de cette expérimentation, ses avancées, ses difficultés, ses intuitions, ses perspectives, ses résultats, ses limites. Il y faudrait des livres (il y en a) et des centaines d’articles et de reportages (ils existent aussi). ! Ce cadre d’expérimentation est une formidable opportunité pour avancer avec le droit à l’erreur… et le devoir collectif de progresser à partir des erreurs.

Ce que Denys Cordonnier peut en dire en quelques phrases (car il serait intarissable si on ne l’arrêtait pas !), c’est l’importance de déconstruire certaines convictions et d’en reconstruire d’autres en les concrétisant en actions. « Personne n’est inemployable« , car mieux vaut travailler avec une moindre efficacité que de ne pas travailler du tout. « Ne pas sélectionner à l’embauche est possible » si le projet se fixe comme cap l’exhaustivité c’est-à-dire de ne laisser de côté aucune personne qui souhaite travailler. « Il est possible de créer autant d’emplois qu’il y a de chômeurs de longue durée » à partir du moment où l’on identifie les travaux utiles non réalisés et qu’on les transforme en emplois, avec l’exigence de ne jamais mettre à mal les emplois existants. Mais tout ceci est-il possible financièrement ? Non, si on raisonnait « équilibre économique de l’entreprise » avec les indicateurs traditionnels, mais oui, si on raisonne collectif en identifiant tous les bénéfices extraordinaires de l’éradication du chômage de longue durée et de ses conséquences sur les personnes et sur les territoires.

Alors, parviendra-t-on, à terme, à éradiquer le chômage de longue durée ? Denys Cordonnier en est convaincu… à partir du moment où l’on joue collectif, où l’on pose bien les objectifs, les étapes, les moyens, où l’on prend le temps. Par exemple, le pilotage ne peut être que territorial et la création d’Entreprises à But d’Emploi (dont la finalité est de créer les emplois manquants) au service du projet territorial. Après tout, dans la culture et la vie professionnelle des ingénieurs et des Mineurs, les scientifiques et les techniciens ne cessent d’innover… le robot SCAR parcourt les escaliers de l’Ecole … l’Urbanloop fait ses premiers essais grandeur nature à Tomblaine dans la banlieue de Nancy… et Perseverance ne manque pas de travail sur la planète Mars… Toutes ces innovations sont complexes et prometteuses à bien des égards. Elles visent comme retombées directes ou indirectes l’amélioration de la qualité de la vie sur terre. Sur un autre registre, Denys Cordonnier est lui aussi l’un des très nombreux acteurs engagés dans l’innovation pour améliorer la qualité de la vie sur terre…

 

Et demain ?

Demain est un autre jour… Mais lorsque l’on interroge Denys Cordonnier sur ce qu’il aimerait transmettre, en guise de conclusion, à travers ce portrait, il répond spontanément :

  • Refusons la fatalité. Soyons audacieux. Mouillons la chemise. Et de citer Joseph Wresinski : « La misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire ».
  • Combattons les préjugés, cessons de croire que les privés d’emploi seraient des fainéants, allons chercher dans tout être humain la ressource qu’il représente pour l’humanité.

Et de citer Albert Einstein : « Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé ».

 

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Sources :
Archive de l’École des Mines : dossier
Denys Cordonnier
Site ATD Quart Monde

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