Félicitations à Charles Chou, Clément Sagette et Rafaël Maurin, élèves ingénieurs à Mines Nancy actuellement engagés dans le nouveau parcours entrepreneuriat, qui remportent le premier prix du SpaceHack, Hackathon organisé par Technoport SA au Luxembourg avec le projet Stardust Lashes autour de la colonisation de la Lune en 2040. Cette victoire pour la 2e année consécutive souligne l’intérêt des élèves ingénieurs de l’école et la pertinence de leurs réponses dans le secteur aéronautique et spatial.

Objectif Lune

Challengeant 46 compétiteurs dans plus de 9 pays différents, le SpaceHack est une compétition internationale d’innovation visant à développer des solutions techniques grâce à l’intelligence collective. L’édition 2021 avait pour thème la colonisation de la lune en 2040. L’expertise, la capacité de travail et les compétences techniques des participants ont été éprouvées afin de procéder à toutes les étapes de la conception d’une solution, applicable aussi bien sur Terre qu’à l’industrie spatiale. Une occasion unique pour nos 3 élèves entrepreneurs de développer des compétences entrepreneuriales en un temps réduit et de créer un produit complet, du concept au business plan.

C’est dans ce cadre que nos 3 élèves ont imaginé « Stardust Lashes » sous le coaching éfficace de Laurent Ciarletta, Didier Fass, Jean-Paul Henry et Franck Gechter. Présentation de Stardust Lashes, qui a fait l’unanimité du jury avec Charles, Clément et Rafaël !

Stardust Lashes c’est quoi ?

A l’heure de l’intelligence artificielle, les capteurs sont partout. « Stardust Lashes » est une solution innovante permettant d’assurer la protection et l’auto-nettoyage de nos capteurs, et cela même dans des milieux hostiles comme ceux rencontrés sur la Lune. Stardust Lashes est un produit « révolutionnaire » pour le marché spatiale. Capable de protéger tout type de capteur dans tout type de milieu hostile à l’aide d’un dispositif ultra léger en nanotubes de carbone, notre produit est également responsable énergiquement grâce à l’utilisation de micro-épines aux propriétés électrostatiques permettant de réguler la consommation en énergie du produit.

S’adapter à des environnements complexes

Imaginez-vous en train de miner sur la lune. Vous venez à peine de commencer à creuser qu’un épais nuage de poussière vous entoure. Vous êtes complétement perdu : il vous est désormais impossible de faire quoi que ce soit. En effet, la poussière de lune est un ennemi redoutable :

  • elle est abrasive, aussi coupante qu’une lame de rasoir
  • elle est très fine donc s’infiltre partout
  • ses propriétés électrostatiques l’attireront sur vous.

Un robot ne ferait pas mieux que vous. En effet, pour pouvoir creuser correctement, un robot aura besoin de capteurs dédiés à des tâches spécifiques (lasers, radars, spectromètres). Ces capteurs seront entièrement recouverts par la poussière de lune, rendant tout travail impossible.

Biomimétisme et IA au cœur de cette innovation

Au début de nos recherches, nous nous sommes demandé quel milieu terrestre ressemblait le plus au milieu lunaire. Nous avons pensé au désert. Quel animal semble le mieux adapté au désert ? Nous avons pensé au dromadaire. En effet, le dromadaire possède une double rangée de cils qui lui permettent de continuer à y voir même en pleine tempête de sable. Nous nous sommes donc inspirés de cette prouesse naturelle afin de concevoir une grille en nanotubes de carbone. En prime, des canons à électrons permettent de pulvériser la poussière.

Aujourd’hui, l’industrie est révolutionnée par l’arrivée de l’Intelligence Artificielle. Le but de l’IA est d’analyser des données. Mais avant de les analyser, ces données ont besoin d’être collectées. C’est à ce niveau-là que les capteurs jouent un rôle crucial dans le processus de digitalisation de notre industrie. Encore faut-il que nos capteurs puissent rester propres. Outre le contexte aérospatial imposé lors du hackathon les applications sur Terre sont multiples : agriculture, construction, extraction de minerais… Que ce soit sur Terre ou dans l’espace, les capteurs sont l’un des composants essentiels dans lesquels les entreprises vont devoir investir, en vue de la digitalisation de notre industrie.

Et la suite ?

Nous entrevoyons le futur du projet en 2 temps. Dans un premier temps, nous allons nous concerter au sein de l’équipe et faire appel à un comité d’experts du domaine pour obtenir des avis concernant le projet et sa fiabilité. Dans un même temps, nous allons suivre les cours de coaching au Luxembourg offerts aux gagnants qui nous permettront de réaliser un prototype de concept au sein d’une installation de conception simultanée. Une fois cette phase conclue, nous entrerons, ou non en fonction des résultats de la première phase, dans une seconde phase qui consiste à faire de la R&D et développer le produit à son terme. A suivre…

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