Iannis Bennaceu, étudiant ICM au département EPT en 2010, revient sur son parcours post Mines Nancy. Découvrez son histoire :
J’ai intégré l’école sur concours en 2010 suite à deux ans de classes préparatoires dans les filières MPSI/PSI*. La formation dispensée à l’école au cours de la première année était de qualité et très diversifiée.
C’est aussi une année décisive car c’est pendant cette période que j’ai choisi de poursuivre ma formation d’ingénieur dans le département EPT. Je n’ai pas hésité une seule seconde dans mon choix car je savais que cette formation était complète dans le domaine de l’énergie mais surtout qu’elle m’inculquerait la rigueur scientifique dans le raisonnement et la rédaction, indispensable à tout bon ingénieur. Le projet 2e année sur les plasmas réalisé avec mon camarade Guillaume Cadot, sous la tutelle de M. Gravier, Lemoine et Plaut, nous a beaucoup appris sur la physique des plasmas, sur l’utilité de logiciels comme Matlab ou Mathematica mais surtout sur la rédaction (en LaTeX !) rigoureuse d’un rapport scientifique consistant. C’est pendant cette année qu’a germé l’idée de travailler plus tard dans le domaine de la Recherche, soit au sein des laboratoires d’une grande entreprise française soit dans des laboratoires universitaires.
Afin de comprendre un peu mieux le domaine de la recherche, je suis parti 2 mois à l’Université de Liverpool pour réaliser mon stage 2e année sur les fluides visco-élastiques. Le stage était intéressant, bien qu’un peu trop porté sur l’expérimentation.
En 3e année (3A), je voulais approfondir mes connaissances dans le large domaine de la mécanique des fluides. Bien que la formation dispensée en 3A en EPT soit de très bonne qualité, j’ai préféré partir à l’Université Pierre et Marie Curie, à Paris, pour suivre une formation d’avantage portée sur la recherche théorique en mécanique des fluides que sur les sciences de l’ingénieur – j’aime les tenseurs, que voulez vous… C’est pendant cette année que je me suis vraiment rendu compte de la qualité du cursus scientifique du département EPT. Avec environ 40 h de MF (mécanique des fluides) sur l’année, j’étais meilleur que les élèves qui avaient suivis un parcours 100% fac très ciblé MF, avec l’avantage d’être plus complet avec les cours transverses, de management, d’humanité, de langues, etc…
Ce choix de parcours, même s’il ne paraît pas aussi alléchant qu’un Erasmus dans un pays exotique, m’a permis d’acquérir un double diplôme d’Ingénieur-Chercheur apprécié dans les laboratoires de R&D.
Mon stage 3A s’est déroulé à l’Institut Jean le rond d’Alembert où j’ai travaillé sur le développement d’un modèle analytique d’écoulements turbulents en milieu poreux.
J’ai pris conscience durant ce Master que ma formation m’avait donné des bases scientifiques solides sur un large panel de sujets rattachés à l’énergétique, mais que la route pour exercer un jour le métier d’Ingénieur-Chercheur restait encore longue. Je me suis donc lancé dans une thèse de doctorat de 3 ans dans les laboratoires de l’ONERA, pour approfondir le domaine de l’aéroacoustique. L’aéroacoustique étudie les différents bruits présents dans des systèmes aéronautiques (bruits de moteurs, de pâles, de jets, etc…) en vue de les réduire pour répondre aux contraintes environnementales. Dans ma thèse j’étudie, grâce à des simulations numériques notamment, la diffusion d’une onde acoustique traversant une couche de cisaillement turbulente… Ceci modélise un « bruit » qui traverse un jet de réacteur par exemple… Les modèles numériques que je développe devraient bientôt être confrontés à des mesures en soufflerie…
Aujourd’hui, je m’épanouis dans mon travail de recherche !
Témoignage posté en avril 2014 par
Iannis Bennaceur
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