Dans un arrêté à paraître, le Ministère chargé de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation doit décider d’augmenter les droits de scolarité de Mines Nancy de 615 euros à 2 500 euros, et ce à compter de la rentrée universitaire de septembre 2018 pour toutes les formations d’ingénieur de l’école.
A l’instar des autres Grandes Écoles, Mines Nancy a subi en 2015 une baisse brutale de sa taxe d’apprentissage, accentuée par d’autres facteurs structurels, ce qui a contribué à réduire significativement et durablement ses ressources. Dans ce même temps les écoles comparables à Mines Nancy, notamment les écoles de l’IMT, compensaient la diminution de leurs ressources par une élévation des droits de scolarité afin de maintenir la qualité de leur formation. Dès la fin d’année 2016, Mines Nancy a dû procéder à des coupes afin de rééquilibrer son budget, et d’importantes coupes supplémentaires ont dû être décidées fin 2017, impactant notamment les enseignements. La prochaine réforme de la taxe d’apprentissage, qui intervient dans le cadre de la refonte de la formation professionnelle, est également une source d’inquiétude.
La recherche de solutions pérennes pour pallier le contexte budgétaire de Mines Nancy a reçu le soutien de l’Université de Lorraine, a mobilisé un Comité Stratégique dédié et a fait l’objet de discussions régulières en Conseil d’École et en Assemblée Générale. Dans ce contexte, la forte mobilisation interne et collective a permis de lancer de multiples actions pour contrebalancer cette réalité budgétaire : développement de la formation continue et des projets partenariaux, réorganisation interne, levée de fonds auprès des alumni, réponse à des appels à projets, etc.
En parallèle à ces initiatives, en concertation et avec l’appui de l’Université de Lorraine, du Conseil d’École et du réseau des alumni, l’École a entrepris des démarches afin d’aligner les droits de scolarité sur les autres écoles de l’IMT, sous des conditions précises, notamment l’exemption pour les élèves boursiers.
Les élèves se sont prononcés favorablement à 74% (dernier sondage réalisé en février 2018) à cette évolution, et une demande en ce sens a été adressée à la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Le Ministère a annoncé qu’une suite favorable y serait donnée.
Afin de préciser les modalités d’application de cette mesure, Mines Nancy et l’Université de Lorraine ont initié un dialogue avec le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de lʼinnovation. Il est notamment étudié la possibilité de mise en place de mesures transitoires pour l’année 2018 afin de ne pas pénaliser les formations ayant achevé leur recrutement avant l’officialisation des nouveaux droits.