Félicitations à Valentin FEHR, Hugo KUDZIA, Marion MARQUE et Johanna PORTEIRON, élèves en Master à Mines Nancy qui remportent le premier prix d’éco-conception au Challenge Écologie et Technologie avec leur projet « d’hôtel à poissons ». Retour sur cette brillante idée…
Organisé fin mars au Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle ce concours réunit des étudiants, toutes filières et niveaux confondus (du L1 au doctorat), autour de leurs travaux mettant la technologie au service de l’écologie (projet de fin d’études, création d’entreprise, action réalisée pendant un stage ou dans une association, travail de recherche,…).
Une géométrie inspirée des récifs
Concrètement, le concept d’hôtel à poissons est un dispositif relevant de nombreux enjeux environnementaux tel que la sauvegarde d’espèces en danger, la lutte contre l’anthropisation et l’amélioration des conditions de la faune et de la flore fluviale urbaine. Pour ce faire, un refuge fonctionnel, durable et esthétique a été imaginé et éco-conçu en prenant en considération le bien-être des espèces vivantes et les problématiques écologiques actuelles
Combattre le béton par le béton
Fabriquée en impression 3D béton “coquillages”, cette structure aux allures de récifs demeurera un point de rencontre pour les nombreuses espèces souhaitant s’y abriter et bénéficier des ressources mise à leur disposition. Parmi celles-ci, des végétaux placés stratégiquement à différents niveaux. Ces plantes vont ainsi permettre d’oxygéner l’eau et d’attirer des proies potentielles comme des insectes. Imprimer des solutions pour restaurer les écosystèmes naturels et ainsi réduire l’impact environnemental de la construction sont des défis que l’impression 3D béton est capable de relever aujourd’hui. En imprimant et en implantant ces hôtels à poissons, l’objectif est de répondre aux problématiques de la biodiversité urbaine et ainsi de protéger les espèces fluviales en voie de disparition dans le canal de la jonction à Nancy.
« Nous avons adapté les orifices pour permettre une cohabitation entre différentes espèces et éviter un déséquilibre dans l’écosystème. Ainsi, les plus petits poissons comme les goujons ou les ablettes pourront s’y réfugier, tout comme les brochets dans la partie supérieur » avance Valentin FEHR, élève-master Design à Mines Nancy et cocréateur de l’Hôtel à poissons
Un projet qui veut immerger
Dans les prochains mois, le groupe a pour objectif de formuler son matériau béton-coquillage et de le caractériser en laboratoire. Une fois cette tâche réalisée, un prototype à l’échelle de l’Hôtel à poissons sera imprimé et immerger dans le canal pour tester son efficacité en conditions réelles.
Le prochain objectif sera la recherche de financements ainsi que l’obtention d’autorisations afin de tester leur création dans les eaux nancéiennes. Affaire à suivre…